Pistes de réflexion
Au delà des méthodes et des pratiques que j'ai acquise, il y a une multitudes d'informations et de connaissances qui m'ont été transmises ou que j'ai découvertes par mes lectures et mes recherches.
Certaines ont été pour moi d'une grande aide, voire une révélation !
D'autres sont encore à l'étude et se font tranquillement un chemin jusqu'à ma conscience.
Je suis loin d'être une experte dans tous ces domaines. J'ai simplement envie de partager avec vous quelques uns de ces savoirs, à l'état parfois embryonnaires et résumés succinctement, qui m'apportent au quotidien un regard plus ouvert sur moi-même et le monde.
L'objectif n'est bien sûr pas d'apporter des réponses ou d'asséner des vérités, mais simplement d'ouvrir une porte à une réflexion plus éclairée sur l'être humain.
Je transmets là un peu de ce que j'ai compris, en l'état actuel de ma compréhension, en m'appuyant sur les connaissances - et parfois les mots - de plus experts que moi.
Il n'y a pas d'ordre ni de logique particulière, vous pouvez aller piocher ce qui vous interpelle.
J'espère surtout que cela vous donnera envie d'aller plus loin !
Les 3 centres de l'être humain
L'être humain possède 3 cerveaux.
Le cerveau reptilien, le plus archaïque, siège des instincts, le cerveau limbique, siège des émotions, et le néo-cortex, siège de la pensée.
Ces 3 cerveaux correspondent à 3 grandes fonctions : une fonction physique, une fonction émotionnelle et une fonction intellectuelle. Et chaque fonction est dirigée par un centre qui en organise et en dirige les processus de façon autonome.
Chaque centre a un rôle spécifique.
Ainsi, le centre physique nous permet d'être en vie puisqu'il gère toutes les fonctions autonomes du corps humain, les instincts, ainsi que le contact avec le monde qui nous entoure par les sens et les mouvements.
Le centre émotionnel nous permet de ressentir les émotions, les sentiments, il gère le plaisir et le déplaisir, nous met en contact avec le monde à un niveau intuitif (qui est différent de l'instinctif).
Enfin, le centre intellectuel nous permet de réfléchir, d'analyser, de conceptualiser, de raisonner.
Chacun de ces 3 centres est indispensable au bon fonctionnement de l'être humain, et parfaitement efficace lorsqu'il est utilisé à bon escient.
Mais très souvent, cet équilibre dysfonctionne, car un centre réagit à la place de l'autre.
C'est le cas par exemple quand le centre émotionnel réagit négativement à une critique pourtant constructive alors que le centre intellectuel aurait pu en tirer une analyse pertinente. On se vexe alors au lieu de progresser !
Ou quand le centre intellectuel rumine de nombreuses pensées et inquiétudes au sujet d'une situation imaginaire au lieu de laisser le centre physique profiter de cette sieste dans l'herbe, bien réelle.
Ou encore quand le centre physique somatise ("j'ai mal au dos", "à la gorge", au ventre"...) parce que le centre émotionnel n'a pas pu s'exprimer correctement.
En fait, ces 3 centres sont comme 3 personnes différentes dans l'être humain, qui peuvent avoir des intérêts différents, voire même se combattre !
De plus, chacun d'entre nous vit, réagit, en fonction d’un centre dominant.
Cela détermine 3 types d’êtres humains : celui qu'on va appeler l'être humain n°1 est dominé par le physique, le n°2 par l'émotionnel et le n°3 par l'intellectuel.
Pour le n°1, le physique, l’aspect matériel a de l’importance : ses préoccupations sont souvent tournées vers les biens, le confort, la sécurité matérielle. Il apprécie particulièrement les plaisirs physiques. C’est également une personne qui a le sens pratique, qui agit de façon concrète, sans être perdu dans ses pensées ou ses émotions. Ce qu’il aime c’est faire, agir. Et il va réagir par l’action
Pour le n° 2, l'émotionnel, ce qui importe avant tout, c’est la recherche de la beauté, de l’esthétique, et aussi d’entrer en relation avec les autres, avec le monde. C’est une personne qui peut passer d’une émotion à une autre, se perdre dans son monde émotionnel, dans un univers intérieur très mouvementé, voire tourmenté. Il privilégie l’expression émotionnelle
Pour le n°3 l'intellectuel, son domaine de prédilection est apprendre, savoir, acquérir des connaissances ; il n’est pas très actif dans le domaine des émotions ni dans le domaine de l’action, il aime être dans sa tête, comprendre, manipuler des pensées, des idées, des concepts. Il va réagir d’abord par la réflexion, le raisonnement, la logique
Bien sûr, tous sont présentes chez chacun d'entre nous à des degrés divers et nous sommes donc un panaché de ces 3 centres.
Vous pouvez même établir votre propre tiercé.
Quel centre arrive en 1er, puis en second, et lequel est souvent laissé pour compte ?
Plus l'équilibre se fait entre ces 3 centres et plus l'être humain peut vivre en harmonie, avec lui-même et avec le monde. C'est même là une condition essentielle de son bien-être, voire de son évolution.
Pour ceux qui souhaitent approfondir ce sujet, on considère même que l'être humain a en réalité 7 centres. Le centre physique est lui-même divisé en 3, le centre instinctif, le centre moteur et le centre sexuel, qui ont chacun leur fonction spécifique, puis il y a les centres émotionnels inférieur et supérieur, et les centres intellectuels inférieur et supérieur.
Pour aller plus loin :
https://catherinehabert.com/la-psychologie-essentielle-pycho-anthropologie-selim-aissel/
Les niveaux de thérapie
Dans notre vie peuvent se présenter des difficultés liées à différents niveaux de notre être, qui sont les suivants:
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Corporel : nous avons alors des difficultés physiques, sur les plans structurel, biochimique ou biophysique.
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Émotionnel : les difficultés rencontrées sont alors liées à nos émotions négatives mal exprimées, refoulées, ou tout simplement ignorées ou méconnues.
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Psychologique : nous nous débattons avec des schémas de pensée inadaptés ou obsolètes, des croyances limitantes, des doutes et hésitations
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Énergétique : la circulation de l'énergie vitale ne se fait pas bien dans notre corps, en raison de blocages ou d'engorgement des lignes de circulation énergétique, d'une carence ou d'une déperdition d'énergie.
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Systémique : problèmes liés à des blessures systémiques au niveau familial ou ancestral, à une coupure avec ses racines, ou à des intrications non résolues.
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Spirituel : ces difficultés arrivent lorsqu'il y a un déni des aspirations les plus profondes de l'être
Nous savons qu'il peut y avoir des interactions entre ces différents niveaux. Ainsi, l'état corporel peut influer sur l'état émotionnel, l'état énergétique influe sur l'état corporel, une blessure systémique peut se matérialiser sous la forme d'une atteinte physique, etc...
Pour se libérer de ces difficultés, il est donc nécessaire d'agir au niveau où elles s'expriment, mais également au niveau où elles trouvent leur origine.
Sans quoi, nous serons amener à les revivre encore.
Extrait de l'enseignement d'Idris Lahore sur l'approche systémique
Il est donc vain d'espérer se soustraire aux balancements de notre vie émotionnelle !
La métaphore de la calèche
Voici une métaphore qui permet de bien comprendre l'utilité et la place des émotions (et d'autres composants de notre être).
Les chevaux sont les émotions.
Le cocher est le mental.
L'habitacle est le corps.
Le passager est l'âme ( l'être profond, celui qui connaît la destination finale).
Tous ces éléments sont essentiels, aucun n'est plus important que les autres et chacun doit être à sa juste place.
Le mental a une position en hauteur d'où il peut diriger la calèche, mais ce n'est pas lui qui décide de la destination. Il choisit seulement le meilleur moyen pour y arriver. S'il n'a pas de chevaux, il doit tirer la calèche. Il ne voit plus aussi bien où il va et il s'épuise.
Les émotions sont le moteur, la partie animale de notre être. Si les chevaux ne sont pas correctement nourris, ils s'épuisent. S'ils ne sont pas correctement guidés, ils s'emballent ou partent dans tous les sens. Il est donc important de laisser vivre nos émotions et de les accompagner.
Le corps est l'habitacle. S'il n'est pas entretenu et réparé, il partira en lambeau au fur et à mesure du chemin, et parfois beaucoup plus tôt qu'on ne le voudrait.
Et enfin le passager. C'est lui, le véritable voyageur, celui qui décide de la destination et pour qui le voyage est entreprit. Souvent, c'est celui qu'on voit le moins quand on regarde passer la calèche. Parfois il est caché derrière des rideaux, au point qu'on se demande même s'il y a quelqu'un... Donc la question la plus importante à se poser est « qui est à l'intérieur de la calèche ? »
La fonction des émotions
Souvent, nous jugeons nos émotions « bonnes » ou « mauvaises », alors que la seule différenciation que nous devrions faire est « agréables » ou « désagréables ».
En effet une émotion n'est jamais mauvaise en soi puisqu'elle n'est ni plus ni moins qu'une information. Et chacune des émotions de base ont une fonction.
Pour bien gérer nos émotions et qu'elles soient une aide précieuse, il est important de comprendre ces fonctions.
Il y a 4 émotions de base : la colère, la tristesse, la peur et la joie. Toutes les autres émotions sont des dérivées et des mélanges de ces 4 émotions primaires.
La Colère nous dit que nous ne nous sentons pas respecté, que nous avons besoin de faire entendre ce qui est important pour nous. Si cette émotion n'est pas bien acceptée par la communauté, elle s'exprimera d'une autre façon. Par la maladie par exemple. L'énergie de colère non exprimée crée de l'acidité dans le corps.
Attention, exprimer sa colère ne veut pas dire s'exprimer de façon colérique. Nous ressentons l'émotion de la colère, l'information arrive jusqu'à nous pour nous faire prendre conscience que quelque chose est en déséquilibre, nous pouvons ensuite exprimer ce déséquilibre de façon calme.
La Peur est la gardienne de la vie, elle nous protège des dangers. Réels ou imaginaires. Pour s'en libérer, il ne s'agit pas de se protéger de ce dont on a peur, mais de chercher ce qui nous manque et qui engendre cette peur. Il est alors nécessaire d'alimenter ce qui nous manque et la peur disparaitra d'elle-même.
La Tristesse est liée à une perte, à un manque de lien, et nous demande de nous mettre en contact avec notre profondeur afin de lâcher prise et d'accepter ce que nous ne pouvons pas changer. Elle nous invite à nous sentir relier à quelque chose (à soi, aux autres, à la spiritualité, à la nature...).
Si la tristesse n'est pas libérée, elle se transforme dans le corps en eau cristallisée (acide lactique, tension musculaire, rétention d'eau, larmes, lymphe en mauvais état...).
La Joie est là pour créer du lien, du partage, de la vitalité. Le siège de la joie est dans le périnée (racine du plexus solaire). En travaillant cette zone, on fortifie l'ancrage, on stabilise l'énergie et on renforce la vitalité.
Les émotions sont universelles. Elles sont les mêmes pour chacun d’entre nous, quelque soi l'âge, le sexe, la culture...
Ce qui nous différencie, c’est notre capacité à les gérer.
Les critères pour exprimer une émotion sainement sont de l'exprimer au bon moment, au bon endroit et avec la bonne personne.
L'expression émotionnelle ne doit pas dépasser l’événement. L'émotion apparaît pour être vécue et dissoute.
Si l'émotion semble perdurer, c'est qu'un autre mécanisme s'est enclenché, d'ordre plus psychologique, et nous ne sommes alors plus face à une émotion mais face à un sentiment ou une croyance, par exemple.
Les émotions étant étroitement liées au physique, une difficulté à les exprimer de façon saine va donc se répercuter profondément sur notre corps et notre santé.
Il est primordial d'apprendre ou de réapprendre à avoir une relation équilibrée avec nos émotions.
Extrait du stage de Sophroludique avec Claudia Sanchez et Ricardo Lopez
Les émotions
Une émotion est une réaction physique et psychologique à une situation. Elle est provoquée par un stimulus externe et l'interprétation interne de ce stimulus.
Une émotion est donc une information que notre corps nous donne à travers le déclenchement de réactions physiologiques face à une situation extérieure.
Ce mécanisme est géré par notre système limbique (aussi appelé « cerveau émotionnel »), de façon automatique et instantanée. C'est une fonction réflexe de notre corps en réponse à notre environnement.
Le corps énergétique
Les cellules de notre corps fonctionnent comme de minuscules centrales électriques et génèrent des champs électromagnétiques qui densifie l'espace qui nous entoure. Ces champs sont appelé « corps subtils » car invisibles à l'oeil nu.
Ce qu'on appelle « biochamp » est donc un champ électromagnétique, une sorte de bulle de quelques mètres de diamètre qui entoure le corps des êtres vivants.
Ce biochamp varie en fonction du milieu, des circonstances, ainsi que de notre état interne.
A l'intérieur de ce biochamp se trouvent les chakras.
Le système des chakras est issu de l'Ayurvéda, médecine traditionnelle indienne. Selon ce système, l'énergie vitale circule dans le corps le long de canaux subtils appelé « nadis » qui se situent dans notre corps physique et dans nos corps subtils. A chaque croisement des nadis se trouve un chakra. Il en existe donc beaucoup mais l'Ayurvéda en recense 7 principaux.
Le mot « chakra » en sanskrit fait référence à une roue qui tourne. Ce sont des centres énergétiques qui régulent les différentes fonctions de nos corps, stockent, concentrent et échangent l'énergie vitale. Lorsqu'ils fonctionnent de manière harmonieuse, nous sommes en santé et nous rayonnons. S'ils sont bloqués ou qu'ils ne fonctionnent pas de façon harmonieuse, notre énergie vitale ne circule plus correctement, créant ainsi un déséquilibre, une perte d'énergie qui peut amener vers la maladie, les souffrances physiques et psychiques.
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Le 1er chakra, appelé « chakra racine », se situe au niveau du périnée et il est orienté vers le bas. Il puise son énergie dans le champ magnétique de la Terre, il stimule les pulsions liées à la survie, ancre notre corps et notre esprit dans la matérialité. C'est l'ancrage, l'incarnation. « Je suis »
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Le 2ème chakra, le « chakra sacré », se situe quelques centimètres sous le nombril et il est orienté (comme les chakras 3 à 6) à l'horizontal, vers l'avant et vers l'arrière du corps. Il gouverne notre bien-être vital, notre capacité à jouir de la vie, le plaisir, la créativité, la notion de mérite, l'abondance. « Je ressens »
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Le 3ème chakra, le « plexus solaire », se situe en dessous du sternum. Il est relié à l'estime de soi, la confiance, la liberté de choix, l'individualité. Il gouverne tous les aspects de notre personnalité et de notre égo. « Je veux »
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Le 4ème chakra, le « chakra du coeur », est situé au milieu de la poitrine. Il est le centre du système énergétique humain. C'est le siège de l'amour, du lien aux autres, il permet le partage et la compassion. Il est le pivot entre les chakras du bas qui régissent l'incarnation et les chakras du haut en lien avec notre spiritualité. « J'aime »
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Le 5ème chakra, le « chakra de la gorge », situé comme son nom l'indique au niveau de la gorge, contrôle notre capacité à communiquer avec clarté, intégrité et discernement. « Je communique »
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Le 6ème chakra, le « chakra frontal », situé entre les 2 sourcils, est le centre de notre intelligence intérieure, de l'intuition, de l'imagination. C'est également la recherche de sens, la vérité et l'autonomie. « Je vois »
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Le 7ème chakra, le « chakra coronal », est situé au sommet du crâne et est orienté vers le haut. Il nous relie aux énergies plus subtiles de l'Univers, et permet l'inspiration et le sentiment d'unité. « Je sais »
On comprend alors que le fonctionnement de nos chakras et de notre système énergétique dans son ensemble se répercute sur tous les niveaux de notre être, physique, psychique, émotionnel.
De nombreux moyens sont à notre portée pour assurer l'équilibre ce système, à travers des techniques énergétiques de toutes sortes, mais également l'alimentation, la respiration, le mouvement, l'espace qui nous entoure, les pensées que nous cultivons...
Pour aller plus loin
Le stress
Le stress n'est pas un mal des temps modernes.
En soi, ce n'est d'ailleurs pas un mal du tout.
C'est en réalité une réponse d'adaptation, une réponse physiologique normale dont le but est de rétablir l'équilibre.
Le stress est donc un état naturel et nécessaire à notre vie (voire à notre survie).
Ce qui est nocif, c'est lorsque notre niveau de stress est trop élevé, inapproprié, ou qu'il est vécu de façon prolongée ou répétée.
Hans SELYE (1907-1982), médecin endocrinologue canadien d'origine hongroise, est le premier, dans les années 50, à utiliser ce terme dans le sens que nous lui connaissons aujourd'hui : « Réponse non spécifique de l'organisme à toute demande qui lui ai faite et à laquelle il devra s'adapter » = Syndrome Général d'Adaptation (SGA).
Ce syndrome est caractérisé par 3 phases :
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Phase d'alarme = réaction instinctive, non contrôlée, qui vise à mobiliser les ressources (augmentation du rythme cardiaque, contraction des muscles, activation du système nerveux...)
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Phase de résistance = l'organisme s'organise pour tenir le plus longtemps possible et faire face aux dépenses énergétiques nécessaires
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Phase d'épuisement = baisse des défenses immunitaires, épuisement physique et psychique, le corps n'arrive plus à reconstituer ses ressources.
Quand la situation stressante s'arrête, tout rentre dans l'ordre.
Mais un événement stressant nécessite un temps de récupération permettant de retrouver un équilibre physique et mental, un état de relative neutralité émotionnelle et physiologique.
C'est de la qualité de cet état de neutralité que dépend notre capacité à surmonter les différentes phases de stress.
Le stress chronique est lié à la difficulté à retrouver cet équilibre. Le corps n'ayant pas assez de temps de récupération, il s'épuise, entraînant perturbations physiologiques, maladies chroniques, fragilité mentale...
Nous ne sommes pas égaux face au stress. Il varie selon notre seuil de tolérance, notre façon de voir les choses, notre accoutumance, les événements...
Anne LAZARUS, en 1984, définit le stress comme une transaction entre la personne et son environnement.
La situation est évaluée par l'individu comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être. C'est une réponse à la fois physiologique, émotionnelle, cognitive et comportementale pour faire face aux stresseurs.
Face à un stress, l'individu met en place des mécanismes psychologiques, des stratégies d'adaptation, qui peuvent être fonctionnelles :
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acceptation de la crise
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recherche d'information ou d'aide matérielle
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recherche de support social
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partage des émotions négatives
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résolution de problème
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auto-contrôle de soi
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remise en question
Ou dysfonctionnelles :
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déni de l'événement
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mise à distance, évasion
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évitement des solutions alternatives
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fuite dans le sommeil, l'alcool, les médicaments...
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répressions des émotions négatives
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isolement
On ne peut pas toujours agir sur la source du stress mais on peut travailler à renforcer notre capacité d'adaptation.
En premier lieu, par l'auto-observation et la connaissance de soi, car nous sommes notre premier moteur de stress (dévalorisation, exagération de la difficulté de la situation, croyance qu'une situation future sera aussi pénible que la précédente, se déconnecter de la réalité présente, projeter sur les autres des critiques et des exigences qu'ils n'ont pas...).
Ensuite, le stress ayant une importante composante physiologique, toute pratique permettant de se reconnecter avec les sensations physiques et une meilleure gestion de celles-ci est particulièrement adaptée. Notamment la respiration, qui est la seule fonction du corps humain qui est à la fois automatique et sous notre contrôle. Elle est le pont idéale entre notre conscience et les mécanismes indépendants de notre volonté qui agissent en nous.
Puis par le développement de notre potentiel positif.
En 2005, des chercheurs en psychologie positive ont proposé une "classification des forces et des vertues" de l'être humain, établie à partir de la littérature psychologique, philosophique, sociologique, anthropologique...
L'étendue de notre potentiel positif est constituée d'au moins 24 grandes forces comme la créativité, la curiosité, le discernement, la persévérance, l'authenticité, la bonté, la maîtrise de soi, la prudence, la clémence, la gratitude ou l'humilité.
Chacune d'entre elles est un véritable remède au stress (Thierry Jansen, « le Défi Positif »)
Extrait de stage "Sophrologie, gestion du stress et troubles anxieux" par Djamila Antoine
Le cycle de l'autonomie
«L'autonomie n'est jamais un état acquis mais un processus complexe, ambigu et toujours en devenir »
Vincent Lenhardt
Ce processus passe par plusieurs stades. Nous pouvons les observer aux différentes étapes de l'évolution de l'enfant qui petit à petit devient adulte. Mais ces stades apparaissent à tout âge, dans toute relation, de façon plus ou moins marquée ou plus ou moins durable, et parfois nous restons bloqué à un niveau sans jamais le dépasser.
Stade 0 : La dépendance
A ce stade, il n'y a aucune autonomie, c'est le modèle existant pour l'enfant de sa naissance à l'adolescence.
La relation est envisagée selon le modèle : un donneur → un receveur.
A l'âge adulte, la dépendance est une phase de soumission voire d’oppression vis à vis de l’autre. L’autre est responsable des choix, des actions et des résultats. La personne dépendante a besoin des autres pour obtenir ce qu’elle veut.
Ce peut être une phase normale dans certaines situations (par exemple nouvel emploi, incapacité momentanée...) mais elle doit être transitoire et courte.
Si elle est pathologique, elle correspond au rôle de Victime dans le triangle dramatique en Analyse Transactionnelle (dit triangle de Karpman). Lorsqu’elle est authentique, elle répond à une situation d’oppression, d’inégalités ou de manquements réels.
Nature des liens : forts et inégaux
Besoins : être pris en charge, inclusion
Stade 1 : La contre-dépendance
C'est le début du processus d'autonomisation qui commence par l'opposition, le commencement du détachement.
Chez l'enfant, la 1ère expérience du stade de contre-dépendance se produit vers l'âge de 2 ans (« la petite adolescence ») puis à l'adolescence.
Elle se caractérise par des émotions fortes, parfois violentes telles que la colère ou l’hostilité. Elle est nécessaire et doit être expérimentée pour passer à l’étape suivante. La durée et l'intensité de la phase d'opposition dépendront de la réponse de l'environnement.
Durant cette période, nous observons un message paradoxal : l'un explicite d'opposition et l'autre implicite de besoin de reconnaissance et d'intégration.
Lorsqu’elle est pathologique, elle se caractérise par un rôle de Persécuteur dans le triangle dramatique (Analyse Transactionnelle), ou de l’agressivité passive. Si elle est authentique, elle est fondée sur une vision claire des déficiences et manquements des personnes et systèmes dont la personne était dépendante.
Nature des liens : forts et inégaux
Besoins : trouver sa place, son rôle, contrôler
Stade 2 : L'indépendance
C'est la phase qui correspond à l'entrée dans l'âge adulte. A ce stade, les relations verticales ou la hiérarchie sont perçues comme gênantes. La personne va privilégier les expériences aux connaissances.
C’est une étape de conscience de ses besoins, de ses valeurs, de son identité, de son unicité. La personne indépendante peut obtenir ce quelle veut par ses propres moyens. Elle est responsable de ses choix et de ses actions. Son univers est plutôt celui du non lien et elle coopère le moins possible. C’est une étape de séparation.
Si l'indépendance est pathologique, elle prend la forme du rôle de Sauveur dans le triangle dramatique (Analyse Transactionnelle). Si elle est authentique, elle permet l’exploration saine de nouveaux systèmes, de nouvelles structures et normes.
Nature des liens : horizontaux et souvent pauvres
Besoins : (se) montrer sa capacité à tenir debout tout seul, contrôle
Stade 3 : L'autonomie ou l'interdépendance
C'est la forme la plus aboutie du lien. Les relations sont basées sur la coopération, l'exploration de ses propres ressources, le juste équilibre dans la relation personne à personne. La personne interdépendante combine ses actions et son énergie avec ceux de l’autre pour obtenir de meilleurs résultats. Elle s’épanouit et se développe dans sa relation avec l’autre. C’est une phase de maturité avancée.
Nature des liens : égaux et forts
Besoins : nouer des liens assainis d'enjeux, ouverture
L'identification de ces différents stades permet de se resituer dans une mise en mouvement, une dynamique de notre processus d'évolution. Chaque étape est une croissance et suppose d'abandonner des choses, des comportements, des croyances, des exigences, des repères. Chaque passage peut être vécu comme un processus de deuil.
Katherine Symor précise que le cycle de la dépendance n’est pas linéaire et que la personne fait à nouveau l’expérience de la dépendance une fois confrontée à un problème nouveau. Mais dans ce cas, les cycles sont bien plus rapides. En effet, la personne résout ces nouveaux problèmes chaque fois avec un niveau d’autonomie accrue.
Basé sur les travaux de Katherine Symor, analyste transactionnelle,
"Le Cycle de la Dépendance"
Les 3 consciences morales
Ici, le terme « conscience » est à entendre en tant que conscience morale, c'est-à-dire cette instance qui nous guide pour prendre des décisions.
Nous pouvons observer 3 niveaux de conscience morale: la conscience morale individuelle, la conscience morale systémique et la conscience morale supérieure.
Selon le niveau auquel on se trouve, nous n'agirons pas de la même manière.
La conscience morale individuelle ou personnelle
C'est celle qui nous fait ressentir que nous faisons « bien » ou « mal ». Cette conscience est différente selon les individus. Elle peut changer en fonction du milieu familial ou social, en fonction de la nation, de la religion, de la culture, de l'époque... C'est une conscience qui fait qu'on se sent coupable quand on l'a blessée.
Pour chaque être humain, est « bien » ce qui lui permet de se sentir appartenir à sa famille, et plus largement aux systèmes dont il fait partie, est « mal » ce qui le fait se sentir coupable, consciemment ou non, d'être déloyal envers sa famille ou envers les systèmes auxquels il appartient.
La conscience morale individuelle est basée sur la conscience familiale, sociale, nationale, religieuse actuelle. Ce n'est pas une conscience humaine totale puisque appartenant à un groupe, on peut faire du mal à un autre groupe en se sentant dans son bon droit. La conscience morale individuelle n'est autre que le sentiment d'appartenance, qu'on le ressente directement ou non.
Cette conscience morale est une des forces qui causent le plus de souffrance aujourd'hui dans le monde.
Pour la dépasser, il ne s'agit pas de rejeter les principes moraux de notre famille ou de nos systèmes (ce qui relèverait en réalité du même mécanisme) mais plutôt de cultiver une autre sorte de conscience morale, la conscience morale supérieure, que nous verrons plus bas.
La conscience morale systémique ou transgénérationnelle
Elle correspond à la conscience collective de tous ceux qui font partie de notre système familial ou ancestral. Elle veille à ce que tous ceux qui font partie du système ne soient pas exclus, à ce que chacun soit à sa juste place, et elle veille à l'équilibre entre donner et recevoir.
Cette conscience systémique est une force qui pèse sur nous et nous impose, inconsciemment la plupart du temps, certaines façons de vivre ou de ressentir. Elle ne tient pas compte du bien-être individuel car son seul objectif est le bien-être du système tout entier, même si cela exige le « sacrifice » de certains membres du système pour préserver l'ensemble.
La conscience morale systémique s'oppose à la conscience des autres systèmes. Et elle agit au niveau de tous les systèmes (nationaux, professionnels, religieux...). Là encore, nous sommes dans l'opposition, l'exclusion de ce qui n'appartient pas au système.
La conscience morale supérieure ou spirituelle
Dans les deux consciences précédentes (individuelle et systémique), il n'est pas question d'amour en réalité, il est question de lien et d'appartenance.
L'amour est un mouvement supérieur à ces principes.
La conscience morale supérieure répond à deux noms : Amour et Inclusion.
Cette conscience englobe tous les individus et tous les systèmes. Elle réconcilie ce qui n'est parfois pas réconciliable à d'autres niveaux.
C'est un mouvement d'acceptation et d'inclusion qui amène l'amour, la compassion, la joie, la paix et la clarté.
Extrait de l'enseignement d'Idris Lahore sur l'approche systémique
L'énnéagramme
L'Ennéagramme est un outil de connaissance de soi et des autres à travers neuf types de personnalités appelées "ennéatypes", qui se sont construites autour des expériences de l'enfance.
La découverte de notre ennéatype est le point de départ pour développer nos qualités et dépasser nos limitations.
Chacun de nous agit selon un idéal.
C'est ce qui lui donne de la valeur vis-à-vis des autres et de lui-même : Je suis bien, on m'aime et on m'accepte si…
1. Je suis honnête, droit et travailleur
Lorsque je fais un travail c'est dans les règles de l'art. Je suis mon idéal. Je m'attache au moindre détail : si le travail n'est pas parfait autant ne rien faire du tout !
Je suis le perfectionniste.
2. J'aime et j'aide
Ce qui est important, c'est le bien-être et le bonheur des autres. Et je sais comment faire pour les aider. Je suis même prêt à me sacrifier pour eux car je suis heureux si les autres le sont.
Je suis l'altruiste.
3. Je réussis et je suis efficace
La vie est un challenge ! La fin justifie les moyens, alors je mets tout en oeuvre pour y arriver. Persévérer et être compétitif sont mes mots d'ordre. Pas de place pour l'échec !
Je suis le battant.
4. Je suis sensible et différent
Je cherche le sens profond et caché de la vie. Je me demande qui je suis réellement. Je cherche ce que les autres semblent avoir trouvé et qui me manque.
Je suis le tragico-romantique.
5. Je sais et je comprends
Je suis curieux et assoiffé de connaissances. Je veux toujours en savoir plus. Je garde mes distances pour mieux observer, comprendre le monde, les choses, les gens et leurs mécanismes.
Je suis l'observateur.
6. Je suis loyal et je fais mon devoir
Il faut faire attention, la vie est riche mais dangereuse. J'ai besoin de sécurité et de m'assurer que les autres sont fiables. Si oui, je tiens mes engagements jusqu'au bout.
Je suis le loyaliste.
7. Je suis gai et optimiste
Je vois la vie du bon côté. Elle est un éventail d'opportunités qu'il faut saisir. J'ai la joie et l'enthousiasme de goûter à tout et d'apporter ma bonne humeur aux autres.
Je suis l'épicurien.
8. Je suis fort et juste
La loi, c'est moi. Attention à respecter votre parole : un marché est un marché. Je protège les faibles et ceux qui me sont fidèles.
Je suis le chef.
9. Je suis calme et facile à vivre
Je tiens à mes habitudes et mon confort. J'aime que les relations soient harmonieuses. Je préfère ne rien dire plutôt que d'être en conflit avec les autres.
Je suis le médiateur.
Il serait très réducteur (et illusoire) de se limiter à ces quelques lignes pour espérer trouver son ennéatype ou comprendre tout son intérêt. Ce n'est là qu'une brève entrée en matière.
L'étude de l'Ennéagramme nous conduit à aller voir derrière le masque, afin de nous libérer de nos difficultés récurrentes et de nos enfermements. C'est le début d'un véritable travail de connaissance de soi.
Pour aller plus loin:
Les petits moi
La plupart d'entre nous avons la sensation, voire la certitude d'être un individu non-divisé, un « moi » unique. Le fameux « je ».
Nous sommes parfois traversé par des sentiments diverses (joie, peur, impatience, jalousie, colère, enthousiasme...), ou des pensées tantôt agréables, tantôt plus pénibles, concentrées ou rêveuses, efficaces ou engourdies...
Mais nous avons toujours la conviction que c'est toujours « moi », « je », qui vit tout cela.
Ces multiples petits moi se sont construits au fur et à mesure de notre développement pour constituer notre personnalité. Cette personnalité est en réalité une "armure" pour protéger la part plus essentielle de notre être qui, face au monte extérieur, n'a pas été nourrie correctement. Notre essence à laquelle la plupart d'entre nous n'a aujourd'hui pas ou peu accès du fait de la présence si forte de notre personnalité.
Pour nous éveiller à notre Moi réel, à notre vraie nature, à qui nous sommes réellement, il est nécessaire d'observer ces petits moi quand ils apparaissent, de les reconnaître, et autant que faire ce peut de s'en désidentifier. Prendre conscience que c'est un de nos petits moi qui est à l'oeuvre et non notre Moi véritable.
C'est ainsi que nous pourrons nous libérer des mécanismes, des automatismes, des conditionnements de la personnalité afin de devenir plus vivant, dans la présence et la conscience, ici et maintenant.
« C'est parce qu'en réalité, nous sommes totalement fragmentés. Lorsqu’on commence à s’observer réellement, on se rend compte qu’il y a en soi une multiplicité d’aspects psychologiques, qu'en Psycho-Anthropologie on appelle les petits ‘‘moi’’. [...]
Et chacun de ces moi est étroitement lié à une émotion, à une qualité ou à un défaut, à un trait de caractère, un aspect de la personnalité psychologique, un ancêtre même peut-être…. Et on peut donc vraiment se demander : mais qui suis-je au milieu de tout ça ? Qu’est-ce qui est "moi" ?...
Car chaque petit ‘‘moi’’ a ses propres désirs - comme les désirs d’être aimé, reconnu, admiré. les désirs de richesse, de gloire, de pouvoir, etc.... Chaque petit moi a aussi un rôle à jouer bien particulier, comme le rôle d’enfant, de frère ou de soeur, de parent, de grand-parent, d’ami, de collègue, d’enseigné, d’enseignant, de client, d’expert, d’amant, d’aimé, de loyal, de traître, de sincère, de menteur, de victime, de bourreau, de sauveur, etc.
Certains de ces petits ‘‘moi’’ sont positifs, d’autres négatifs; les premiers sont le fruit d’une éducation saine et de l’intérêt que chacun porte à certaines activités : comme les ‘‘moi’’ poli, affectueux, généreux, curieux ou les ‘‘moi’’ réaliste, pratique, bon cuisinier, bon gestionnaire, et encore enthousiaste et satisfait, reconnaissant et joyeux, etc... Les autres sont la conséquence des contraintes vécues pendant l’enfance ou/et d’une inadéquation par manque de maturité : les ‘‘moi’’ peureux, menteur, justificateur, soupçonneux, manipulateur, violent, paresseux, voleur, flatteur, manipulateur, etc...
Citons encore pêle mêle le moi qui voit toujours le côté négatif des choses, le moi qui argumente et veut toujours avoir raison, le moi critique, impulsif, indécis, orgueilleux, bavard, jouisseur, content, gourmand, râleur, impatient, exigeant et autoritaire, rêveur, clown, hésitant, avide, coupable, sérieux, discipliné, inquiet, découragé, vaniteux, interrogateur, qui se sent supérieur, qui se sent inférieur, qui se sent différent, qui veut préserver son confort, qui aime à se démarquer, catégorique, qui regrette et cherche à réparer, qui complique tout, distrait, maladroit, vexé négligent qui veut faire, insatisfait, qui n’aime pas la promiscuité, activiste…. etc, etc...
La Psycho-Anthropologie en dénombre 987 !
Ces petits ‘‘moi’’ ont plus ou moins d’affinité les uns avec les autres. Une affinité qui change au fil des événements, ce qui conduit à des regroupements momentanés, toujours au service de la personnalité afin que celle-ci se sorte au mieux de la situation nouvelle à laquelle elle est constamment confrontée: par exemple le ‘‘moi’’ peureux, lorsqu’il est acculé, peut s’associer au ‘‘moi’’ courageux ou au ‘‘moi’’ téméraire; ou le ‘‘moi’’ curieux peut trouver de l’aide auprès des ‘‘moi’’ créatif, inspiré ou/et enthousiaste... […]
Comprenons que chaque petit moi utilise ainsi tout ce qui est à sa disposition : nos pensées, nos émotions et notre corps physique. Chaque petit moi s’empare de toute notre machine humaine, pour se manifester, pour exister, pour vivre. Une petite partie prend possession du tout, en devient le maître, tire les fils de la marionnette. Et d’instant en instant, cède la place à un autre. Ça marche tout seul, ça n’a pas besoin de notre conscience pour fonctionner. »
(extrait de la conférence de Psychologie Essentielle « les moi multiples de l'être humain », donnée par Catherine Habert à partir de l'enseignement d'Idris Lahore)
Or, on peut aussi constater certaines incohérences. Une décision que nous avons prise un jour nous semblant finalement inappropriée le jour suivant. Une attitude que nous arrivons parfaitement bien à appliquer dans une situation et pas du tout dans une autre. Une façon d'être avec telle personne complètement différente – voire opposée - d'une façon d'être avec telle autre...
Pour aller plus loin :
https://catherinehabert.com/la-psychologie-essentielle-pycho-anthropologie-selim-aissel/